Crédit immobilier : le taux d’intérêt moyen en 2014 à son plus bas historique (2,36%)

Le 14.01.2015 par Frédéric M.
En 2014, la production de crédits immobiliers a réussi à s’établir à un niveau de 700 000 transactions grâce à un niveau du taux d’intérêt moyen historiquement bas de 2,36% en fin d’année (toutes durées d’emprunts confondues, hors assurance).

Tous les taux d’emprunt immobilier ont enregistré une baisse à fin 2014 : ceux pour les acquisitions immobilières dans l’ancien se sont établis à 2,36% (en baisse de 0,72pts par rapport à 2013), ceux pour les achats dans le neuf se sont établis à 2,35% (en baisse de 0,73% par rapport à 2013) et ceux pour les travaux à 2,38% (en baisse de 0,74pts par rapport à 2013). La baisse des taux étant conjuguée à celle des prix, elle a engendré, sur le marché de l’ancien, un recul des prix de 15,1%, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Ce recul des taux du crédit immobilier est le résultat de la chute des taux directeurs de la BCE (Banque Centrale Européenne) et des OAT (Obligations Assimilables du Trésor), et de la décision des banques de soutenir le marché immobilier tout au long de l’année.

Une hausse du pouvoir d’achat des emprunteurs

Ces taux plus bas permettent aux emprunteurs d’acquérir des mètres carrés supplémentaires pour un même montant emprunté. Selon le courtier Meilleurtaux.com, avec une mensualité de 1 000 euros à fin 2014, un emprunteur peut par exemple acquérir 23 m2 à Paris (contre 21 m2 en 2013), 53 m2 à Lyon (contre 51 m2 en 2013), 78 m2 à Toulouse (contre 72 m2 en 2013) ou 83 m2 à Marseille (contre 72 m2 en 2013). On remarque que les disparités entre les villes restent cependant intactes, l’immobilier à Paris restant presque 4 fois plus cher qu’à Marseille ou Strasbourg.

Des tensions financières sous-jacentes à la baisse des taux

Les investisseurs, cherchant toujours la sécurité dans le contexte économique actuel, préfèrent investir dans des pays comme l’Allemagne ou la France où l’OAT a pourtant atteint son plus bas historique à fin 2014, s’établissant à 0,812%. Les taux d’intérêt du crédit immobilier exceptionnellement bas ne sont pas forcément rassurants, étant la conséquence directe de tensions financières notamment liées à la dette grecque.


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